Elle a longtemps fait l’objet d’un pèlerinage, et les fidèles venaient y puiser de l’eau pour guérir les yeux.
Qui était Saint-Clair ?
Né en 845 à Olchestria (Angleterre), guillaume, dont le père Edouard tenait à la cour le second rang après le roi d’Angleterre, lui inculqua une éducation religieuse qui fut à la base de se consacrer à Dieu.
Fils unique, jeune, beau et riche, il devint rapidement un excellent parti pour les seigneurs qui le désiraient comme gendre.
Une jeune fille noble et très vertueuse fut promise à guillaume sans que celui-ci ne le sache.
Edouard organisa donc des fiançailles sans en parler à son fils
Mais Dieu fit entendre à son serviteur une voix qui lui disait : » guillaume, Guillaume, sors de ton pays et va en Neustrie pour y être tout à moi ».Guillaume, qui ne voulait pas se marier, s’enfuit sans prévenir sa famille. Il débarqua à Cherbourg en 866. Pour échapper à la poursuite de sa famille, de ses proches et de sa « fiancée », Guillaume changea son nom en celui de Clair S’enfonçant dans une forêt, il s’établit à Nacqueville. Un de ses serviteurs s’étant blessé en coupant du bois, Clair le guérit par ses prières. Craignant alors une trop grande notoriété par ce miracle accompli, il partit en l’abbaye de Malduin (maudin) sous la protection de l’abbé Odobert. Admirant la sainteté de son disciple, l’abbé le décida à recevoir les saints ordres.
L’humble ermite y consentit et fut ordonné prêtre à Coutances.
Un jour, une femme riche et puissante a jeté son dévolu sur ce beau jeune moine mais saint-clair qui avait deviné ses intentions le lui reprocha et en référa à l’abbé Odobert qui lui conseilla la fuite. Il erra 12 ans en Neustrie.
Seulement, la femme, frustrée dans ses désirs, ne l’avait pas oublié. Elle envoya deux hommes pour l’assassiner. Voyant un homme en prières, les deux hommes lui demandèrent : » toi, connais-tu un nommé clair ? » « Non, répondit-il dans un mouvement de frayeur ». Ils continuèrent donc leur chemin. Mais Clair croyant avoir commis une faute en cachant la vérité les appela : »Clair, c’est moi ». Alors, se mettant à genoux et leur présentant sa tête, il ajouta : »Périsse ce corps qui peut être l’objet d’un amour criminel… » Puis l’un des bourreaux lui trancha la tête. C’était le 4 novembre 884.
S’accomplit alors un miracle qui mit les meurtriers en fuite, Clair prenant sa tête à deux mains alla la plonger dans l’eau de la fontaine, puis il se rendit à son oratoire. De là, il alla à l’église et se couchant à gauche de l’autel y marqua le lieu de sa sépulture.