L’église

L’église de Colleville

En 1944, l’église sera en partie détruite par un destroyer américain pendant le débarquement, tout particulièrement le clocher car y étaient positionnés sept soldats allemands qui observaient le rivage et communiquaient les données de tirs aux batteries.
La reconstruction de l’église sera menée de 1946 à 1951, ce qui lui permettra de retrouver son aspect d’avant guerre.

L’art roman : il est caractérisé par la voûte en pierre. Les colonnes supportant les arcs sont cylindriques, surmontées de chapiteaux souvent sculptés d’animaux ou plantes, ou symboles plus ou moins géométriques. Période de 1030 à la moitié du XIIème siècle.
Située au nord du chœur, la chapelle sera construite plus tard au XVème siècle.
La sacristie, quant à elle, fut construite au XIXème siècle.
Notre Dame de l’Assomption sera classée Monument historique en 1840.

Le clocher de l’église se compose de six étages en façade et de cinq sur les autres faces.
On peut d’ailleurs apprécier la jolie tourellle ronde qui abrite l’escalier situé à l’extrémité du clocher.
On y remarque également un cadran solaire.
Deux ouvertures sont percées au dernier étage de la tour. Cette tour romane est une des plus remarquables dans le département,seul le toit pyramidal avec les lucarnes est postérieur (XVème siècle).

Le portail de l’église date de l’art roman.

La cloche a été bénie en 1779 et se nomme Bernardine Jacqueline. Y était présent le curé de Colleville, Seigneur de Lusignan.

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La nef possède cinq travées et possédait à l’origine un bas-côté nord, dont on peut voir encore aujourd’hui les arcades murées et les colonnes monocylindriques. Des chapiteaux sculptés sont visibles. Sur l’un d’entre eux, on peut remarquer la scène d’un homme luttant contre deux animaux fantastiques.

La porte côté sud possède un somptueux encadrement avec un tympan qui la domine. Sont représentés deux étranges oiseaux,deux griffons crachant des perles.

Le chœur de l’église date du XIIème siècle. Il est composé de deux travées avec des voûtes qui permettent de communiquer avec la chapelle. Ces voûtes dateraient du XVème ou XVIème siècle.

La chapelle latérale datant du XIVème sècle abrite un bel autel de style classique avec un calice joliment orné d’épis de blé et de grappes de raisin.
Au dessus du tabernacle, une vierge présente l’enfant. Jésus est debout les bras en croix.
A l’arrière du maître-autel, trois ouvertures de style roman ont été fermées par la sacristie qui fut construite au XIXème siècle. Une porte donne sur le cimetière et un tympan représente un monstre à la queue de poisson.

Les fonds baptismaux de l’église, au bas de la nef datent de la fin du XIIIème siècle, début XIVème siècle. Ils sont construits sur un plan octogonal en calcaire et bois et forment huit panneaux composés de fenêtres ogivales avec des feuillages sculptés.

Tombe de Bernard Anquetil

Né à Formigny en 1917, Bernard Anquetil vivait avant la guerre avec son père, chez sa sœur Madame Drean, qui habitait Colleville sur mer. Célibataire, il était clerc de notaire à l’étude de Maître Pommier à Trévières, où une rue porte son nom, ainsi qu’à Saint Laurent-sur-mer.

Dès le ébut de la guerre, il naviguait en qualité de radio à bord du sous-marin « L’Ouessant », sabordé à Brest en 1940. Le commandant en second était le lieutenant de vaisseau Philippon, devenu vice-amiral d’escadre, qui est le président de l’Amicale des anciens du réseau « Confrérie-Notre-Dame ».

C’est lui qui répondit au Colonel Remy, venu lui demander un opérateur radio : «  Je ne peux vous recommander qu’une personne dont je suis absolument sûr. Je ne vois qu’un de mes anciens quartier-maître de »L’Ouessant », Bernard Anquetil, qui puisse faire votre affaire.

Bernard accepta avec enthousiasme. Il entra en mars 1941 au réseau « Confrérie-Notre-Dame » et devint le premier en date des opérateurs radio du Colonel Remy.

Un poste émetteur fut installé à Saumur, et par l’intermédiaire du radio Anquetil, les contrats avec Londres ont été pris. Hélas, au bout de quatre mois, le 30 juillet 1941, Bernard Anquetil fut arrêté à Saumur. Il tenta de s’enfuir, fut tiré à 20 mètres et blessé. Soigné à Angers et guéri, il fut transféré à la prison de fresnes. Le Colonel Remy essaya de le faire évader, mais l’opération échoua. Bernard anquetil refusa de s’assurer la vie sauve-que lui promettaient les Allemands-en révélant l’identité et le refuge de son chef et des membres du réseau. Il comparut alors devant une Cour martiale allemandeet s’entendit condamné à mort pour usage d’un poste de T.S.F. Il a été fusillé le 24 octobre 1941, au Mont Valérien. Il avait 24 ans.

Son héroique  conduite lui a valu la croix de la Libération et une citation à l’ordre de l’Armée de mer.

Il fut nommé compagnon de la Libération à titre posthume. Inhumé au cimetière de Colleville sur mer, il repose sous la même dalle que son père, tué en août 1944.

Tombe du Sergent Jack Raymond Barlow

Le 28 novembre 1940, dans l’après-midi, un pilote britannique, le Sergent Barlow, est abattu au sud-est de l’île de Wight, alors qu’il pilotait un avion de chasse.
Son corps, récupéré par des pêcheurs, a été enterré à Colleville sur mer, avec l’accord des autorités allemandes.

Le 3 décembre 1951, le conseil municipal, après délibération, a décidé de céder à perpétuité une parcelle du cimetière.
L’Etat en accorde la libre disposition, sans limitation de durée.

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